Si vous êtes propriétaire dans le Finistère, vous avez forcément entendu parler de la mérule. Ce champignon destructeur fait régulièrement la une et inquiète à juste titre. Mais pourquoi le Finistère figure-t-il systématiquement en rouge vif sur les cartes nationales ?
Voici les explications techniques pour protéger votre patrimoine.
Le climat finistérien : un cocktail parfait pour la mérule
- Humidité constante : Taux d’humidité élevé (souvent > 90 % en automne/hiver). La mérule réclame un bois à 22 % minimum d’humidité pour s’installer.
- Température idéale : Croissance optimale entre 12 °C et 26 °C. Nos hivers doux et étés tempérés permettent au champignon de proliférer toute l’année.
- Douceur océanique : Pas de gel prolongé, ni de grandes sécheresses pour freiner le développement du champignon.
Le bâti ancien : des vulnérabilités structurelles
- Remontées capillaires : Constructions anciennes en granit sans arase étanche. L’humidité du sol remonte dans les murs et imprègne les boiseries. (plus d’infos sur les remontées capillaires)
- Rénovation mal pensée : Enduits ciments ou isolants intérieurs imperméables piègent l’humidité, favorisant l’attaque des boiseries.
- Résidences secondaires : Maisons fermées plusieurs mois, sans ventilation, où l’humidité s’accumule et favorise la mérule.
Les obligations réglementaires : ce que vous devez savoir
- Arrêté préfectoral étendu : Depuis juillet 2020, plusieurs communes du Finistère sont placées sous surveillance accrue. Une information sur le risque mérule est à fournir lors d’une vente immobilière dans ces zones.
- Déclaration obligatoire : Si la mérule est détectée, la loi impose une déclaration en mairie pour cartographier le risque et adapter la prévention locale.
Les gestes de prévention : simples mais efficaces
- Ventilez quotidiennement, vérifiez la VMC et maintenez l’humidité intérieure sous 60 %.
- Inspectez toiture, gouttières, joints et façades régulièrement pour éviter toute infiltration.
- Privilégiez les matériaux perspirants lors de la rénovation (chaux, isolants biosourcés) pour laisser les murs anciens respirer.
- Traitez préventivement vos boiseries, surtout dans les communes classées à risque.
En cas de doute : agissez vite
Les signes d’alerte sont clairs : odeur de moisi, bois qui s’effrite, filaments blancs ou bruns, plinthes qui se décollent.
Ne tentez pas un traitement « maison » : la mérule peut se propager en silence dans les murs et planchers.
Chez Le Goff BTR, nous réalisons un diagnostic précis, mettons en place l’assèchement, appliquons les traitements fongicides adaptés et remplaçons les bois touchés, tout en supprimant la cause d’humidité (ou à défaut, préconisons l’homme de l’art).

Je suis Wilfried Pernez, Président de BTR depuis 7 ans. Spécialiste du traitement des bois, de la mérule, de l’humidité dans le Finistère et le Morbihan, j’apporte des informations pratiques autour des thématiques que nous soignons quotidiennement au travers de ces articles de blog.